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Le blog de Bernard SARLANDIE

Reconditionnée.

19 Novembre 2022, 16:35pm

Publié par Bernardoc

C'est le titre du dernier spectacle de Christelle CHOLLET que j'ai vu dans son théâtre, à Paris : le théâtre de la Tour Eiffel, que je ne connaissais pas encore.

Après un délicieux et rapide repas au caffe trattoria Dell'Angelo (juste à côté) j'arrive pour le spectacle.

Ça commence rideau fermé avec Christelle qui dit qu'elle n'a pas fini de se maquiller, et effectivement, elle est assise à sa table de maquillage lorsque le rideau s'ouvre. Elle commence par nous expliquer le mot « reconditionner », qui n'est autre que le verbe « réparer », celui-ci étant cependant beaucoup moins vendeur. Ensuite, toujours aussi déjantée, elle va nous interpréter tour à tour une influenceuse, un taureau (celui de Francis CABREL), une prédatrice sexuelle, une prof de musique (un certain nombre de rappeurs en prennent pour leur grade), une love coach, une DJ (le passage que j'ai le moins apprécié), le tout bien entendu entrecoupé de chansons revisitées à la mode Chollet (n'oublions pas que son premier spectacle était « L'Empiaffée » si je ne m'abuse). Son interprétation de Hey Jude était fantastique, on regretterait même presque qu'elle soit revenue pour un rappel. Tout au long du spectacle, elle n'hésite pas à interpeller le public, mais de façon tout à fait sympathique.

J'avais payé mon billet 15,5 € (bien moins cher qu'à L'Entrepôt, et j'étais très bien placé au premier rang du balcon, pile face au milieu de la scène. De quoi me plaindrai-je ?

Et ce n'est pas fini...

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Reconditionnée.

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Entre droite et macronistes, l’opposition n’est que de forme sur la réforme des retraites

14 Novembre 2022, 10:57am

Publié par Bernardoc

C'est un titre de La Croix du 14 novembre 2022, qui sonne comme une découverte. Mais enfin, qui a jamais douté que la macronie soit ailleurs qu'à droite (extrême) ?

A-t-on oublié que Macron avait été ministre sous Hollande et les (mauvaises) actions dont il s'était rendu coupable ?

A-t-on oublié l'augmentation de plus de 20% de la CSG ?

A-t-on oublié l'ouverture des magasins le dimanche ? Pourtant ce président qui aime bien fréquenter le Vatican ne sait-il pas que c'est le jour de la messe ?

A-t-on oublié tous les cadeaux faits au grand patronat ?

A-t-on oublié la suppression de l'ISF ?

A-t-on oublié la féroce répression des gilets jaunes ?

A-t-on oublié la volonté de mettre notre Sécu (issue des généreuses idées du Conseil National de la Résistance) en danger en multipliant les dispenses de cotisations sociales pour les patrons ?

A-t-on oublié la volonté de faire passer la formation professionnelle sous la coupe des régions et du patronat ?

Je pourrais continuer la litanie encore longtemps, mais je pense que ces exemples sont suffisants pour mettre un terme à cette feinte surprise. Même le Modem, qui n'est pourtant pas un mouvement de gauche, commence à s'en rendre compte : entre droite et droite extrême, il est de plus en plus difficile de faire une différence.

Et ce n'est pas fini...

 

 

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Triste bilan pour le gouvernement !

13 Novembre 2022, 19:05pm

Publié par Bernardoc

Les chiffres du chômage du 3ème trimestre 2022 viennent d'être publiés par la Dares. Cette fois-ci, il semble plus compliqué pour le gouvernement de s'appuyer sur les chiffres de la seule catégorie A (personne n’ayant pas travaillé du tout) pour dire que tout s’améliore.

En effet, à l'aune du passage en force de la réforme d'assurance chômage par le gouvernement, le nombre de travailleurs privés d'emploi en catégorie A cesse de baisser et stagne en France hexagonale. En revanche, pour les travailleurs en activité très réduite (catégorie B), le nombre d'inscriptions a augmenté de 5,5% sur un trimestre.

Non seulement, le nombre de privés d'emploi augmente au total toutes catégories mais les salariés en contrat précaire sont de plus en plus nombreux.
Cela n’empêche pas le gouvernement de persister : il faudrait réduire, à nouveau, les droits à l'indemnisation des privés d'emploi.
Les mesures de casse du Code de travail, ajoutées à celles de baisse des droits des chômeurs, ont des effets catastrophiques :

  • les inscriptions à Pôle emploi à la suite de contrats de moins de 20h ont augmenté de 12% sur un trimestre ;

  • les inscriptions à la suite de contrats d'intérim se sont accrues de plus de 22% sur un an !

  • les radiations administratives ont, dans le même temps, progressé de 9,6% ;

  • la part de demandeurs d'emploi indemnisés a diminué de 18,7% sur un an, France entière.

Alors que le projet de loi, actuellement débattu au Sénat, visant le « plein emploi » donne les clefs au gouvernement pour légiférer sur les règles d'assurance chômage, il serait bon de s'interroger sur les effets de sa précédente réforme qui précarise, non seulement, les privés d'emploi mais aussi les travailleurs et pour laquelle aucune étude d’impact n’a été réalisée.
La Dares estime que, pour le deuxième trimestre 2022, seules 45,5 % des personnes inscrites à Pôle emploi sont indemnisées. Cette donnée, ajoutée au récent rapport sur le non-recours au droit (selon lequel jusqu’à 800 000 potentiels allocataires ne sont pas recherchés) ainsi qu'aux projets du gouvernement pour le régime d'assurance chômage, ne laisse aucun doute quant à la volonté du gouvernement de précariser les travailleurs privés d'emploi et les salariés dans leur ensemble.

Face à de tels chiffres du chômage, la CGT réaffirme son opposition au projet de loi visant le plein emploi ainsi qu'aux projets de décrets du gouvernement sur l'assurance chômage. Ces mesures vont contraindre les demandeurs d’emploi à accepter les postes vacants à des conditions souvent déplorables, empêchant ainsi les travailleurs de s’imposer dans un quelconque rapport de force quant à leurs conditions salariales.

En cette période d’inflation où les mobilisations sur les salaires s’intensifient, toutes ces mesures font craindre une paupérisation générale des travailleuses et travailleurs, privés d’emploi ou non.

Et ce n'est pas fini...


 

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La paix partout, maintenant.

12 Novembre 2022, 17:12pm

Publié par Bernardoc

Il y a presque 30 ans, Antoinette MARTINEZ, figure bien connue dans le milieu pacifiste bordelais, introduisait à Bordeaux les assises locales pour la paix par ces mots : « A l'heure où la situation internationale connaît des développements rapides, il est indispensable que que tous les pacifistes fassent entendre leurs voix et connaître leurs propositions ».

 

Qu'est-ce qui a changé depuis 1993 ?

 

- D'abord il y a eu la suppression du service militaire, ce qui a évité qu'un certain nombre de jeunes hommes aillent se faire descendre en Afghanistan ou au Sahel comme un trop grand nombre l'avaient été en Algérie, soi-disant « Morts pour la France ». Jeune adolescent j'ai été témoin de plusieurs familles éplorées à l'annonce de la mort violente d'un fils, d'un frère ou d'un cousin. Cela ne pouvait que conduire à mon engagement pacifiste.

Mais l'embrigadement revient, à peine déguisé, dans le cadre du Service National Universel (le SNU), condamné par tous les mouvements d'éducation populaire, et dont nous demandons l'abrogation.

 

    • La France continue d'être fière de ses usines d'armement ; ici, à Mérignac, dans la ville où nous sommes, ce furent des cris de joie lorsque qu'une colossale commande de Rafales fut ratifiée. Après on feindra de s'étonner lorsque ces avions seront utilisés pour faire la guerre ? Mais c'est bien à cela qu'ils doivent servir, non ? L'Arabie saoudite ne s'en prive pas au Yemen. Mais peut-être la France les avait-elle vendus comme des armes « défensives » ?

       

    • L'Union européenne a continué de s'agrandir, non pas dans un cadre social, mais dans un cadre économique libéral. Le point positif était que, pour adhérer, chaque pays devait avoir aboli la peine de mort. Quant à la laïcité, dont nous sommes si fiers, nous n'avons pas réussi à l'exporter ; ç'aurait pourtant été un beau cadeau que nous aurions pu offrir à nos partenaires. Au moins pensions-nous avoir ainsi une garantie de paix, ce qui aurait été une grande amélioration par rapport aux siècles précédents. Las ! Ne voilà-t-il pas qu'en ce début de XXI° siècle la guerre refait son apparition meurtrière en Europe avec son cortège de victimes ou de réfugiés ? Les images que nous avons pu voir n'étaient pas sans rappeler les images de l'exode dans notre pays envahi par les troupes nazies au siècle dernier.

       

    • Le gouvernement d'extrême droite en Israël continue de grignoter la Palestine dans des occupations souvent meurtrières, sous le regard bienveillant de la communauté internationale.

       

    • Les luttes tribales ou religieuses ravagent un grand nombre de pays d'Afrique. Elles trouvent souvent leur origine dans les malversations du roitelet-dictateur local, qui conduisent les populations à se soulever pour chercher un autre avenir, quand elles ne fuient pas à la recherche de la paix.

       

    • L'hémisphère nord attire toujours plus de réfugiés fuyant la guerre et la misère, et c'est ainsi que la Méditerranée est devenue un immense cimetière. Ceux qui parviennent sains et saufs de ce côté de la Méditerranée sont régulièrement victimes de racisme et provoquent des poussées xénophobes.

       

    • La pandémie mondiale a désorganisé la vie partout sur la planète, ce qui avait conduit Antonio GUTERRES, le secrétaire général de l'ONU, à lancer cet appel en avril 2020 : « Le monde entier affronte aujourd’hui un ennemi commun: le COVID-19. Le virus n’épargne aucune nationalité, communauté ou religion. Il attaque tout le monde sur son passage, implacablement.

      Pendant ce temps, les conflits armés continuent de faire rage dans le monde.

      Ce sont les personnes les plus vulnérables – les femmes et les enfants, les personnes en situation de handicap, les personnes marginalisées et déplacées – qui paient le tribut le plus lourd. Ces mêmes personnes courent également le plus grand risque de subir des pertes dévastatrices à cause du COVID-19.

      N’oublions pas que dans les pays ravagés par la guerre, les systèmes de santé se sont effondrés.

      Les professionnels de santé, qui étaient déjà peu nombreux, ont souvent été pris pour cibles. Les réfugiés et toutes les personnes déplacées par des conflits violents sont doublement vulnérables. La furie avec laquelle s’abat le virus montre bien que se faire la guerre est une folie.

      C’est la raison pour laquelle j’appelle aujourd’hui à un cessez-le-feu immédiat, partout dans le monde.»

       

    • Le réchauffement climatique commence à produire ses effets : certains états du Pacifique vont être engloutis, le territoire du Bangladesh va être en grande partie submergé. Comment ne pas penser que ceci risque de générer de nouveaux conflits ?

 

    • Un nombre croissant d'états ont, ou vont avoir bientôt, la bombe atomique, alors que les armes atomiques sont illégales depuis le 22 janvier 2021, c'est à dire la signature du TIAN (Traité d'Interdiction des Armes Nucléaires). Qui sera assez fou pour tenter de rejouer au centuple Hiroshima ou Nagasaki ?

       

    • Enfin, grâce à La France Insoumise, la réhabilitation des fusillés pour l'exemple a été votée à l'Assemblée. Notre combat multidécennal est récompensé. Mais que vont faire les sénateurs en janvier 2023 ? Vont-ils retoquer sans honte cette loi de justice ? Nous devons rester vigilants.

       

    • Et pour finir, comme vous savez qu'il m'est difficile de ne pas chanter, voici le refrain de La Marseillaise de Cempuis (orphelinat dirigé par Paul ROBIN, partisan de l'éducation intégrale) :

       

Plus d’armes, citoyens !
Rompez vos bataillons !
Chantez, chantons,
Et que la paix
Féconde nos sillons !

Et ce n'est pas fini...

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Construisons la paix, ensemble !

11 Novembre 2022, 12:25pm

Publié par Bernardoc

Cessez le feu en Ukraine, Palestine, Afrique, Asie... !

Invitation


L’Association Républicaine des Anciens Combattants, la Libre Pensée, la Ligue des Droits de l’Homme, l’Union Pacifiste, vous invitent à un


Débat public
Samedi 12 novembre à 14h00
Mérignac
Maison des Associations

(Rd point du Pin Galant, arrêt Pin Galant tram A)


Une exposition vous sera présentée dans la même salle, par l’ARAC en commémoration de la Paix en Algérie il y a 60 ans (1962, fin de la guerre et indépendance de l’Algérie). Nous rendrons hommage à cette occasion aux manifestants algériens massacrés le 17 octobre 1961 à Paris. Ce jour-là, des dizaines de milliers de travailleurs algériens et leurs familles manifestèrent à Paris pour le droit à l’indépendance de l’Algérie, pour leur droit à l’égalité et à la dignité, contre le couvre-feu raciste qui leur était imposé. Alors que la manifestation était pacifique, la répression de la police parisienne de M. Papon fut très violente : des milliers d’arrestations, des dizaines de morts ou disparus. Au nom de la raison d’État, le silence fut organisé sur cette tragédie par le pouvoir de l’époque.

Nous rendrons hommage aux 639 fusillés pour l’exemple de 1914-1918, fusillés pour désobéissance militaire, et non pour délits de droit commun, ou délits criminels ou d’espionnage. « Pour l’exemple » ! Cette terrible expression explique notre fidélité à leur mémoire, et, à elle seule, témoigne devant l’Histoire que les tribunaux d’exception n’avaient pas comme souci de rendre la justice. Depuis plus de 30 ans maintenant, la revendication de la Réhabilitation des Fusillés pour l’exemple de 1914-1918, défendue par nos associations, est revenue devant l’opinion publique.

L’Assemblée Nationale a, début 2022, voté leur réhabilitation. Le Sénat est maintenant saisi d’une demande de vote de cette proposition de loi. Il appartient donc à la représentation nationale de rendre enfin Justice et Honneur à ces soldats, sous-officiers et officiers et à leurs familles qui ont été frappés d’opprobre depuis plus de cent ans.

 Pour l’Association Républicaine des Anciens Combattants, la Libre Pensée, la Ligue des Droits de l’Homme, l’Union Pacifiste, la paix devrait être, en principe, une exigence largement partagée. Pour autant, elle ne s'impose pas à l'évidence dans le monde, où l’on entend le fracas des armes, où le sang coule. L’Europe connaît à nouveau le bruit des canons, la guerre fait rage en Ukraine. L'ONU ne recense pas moins de 28 conflits armés sur la planète, plus ou moins sanglants, plus ou moins connus - tous destructeurs de personnes et de biens. Et les budgets des armées augmentent (+ 3 milliards en France en 2023, en application des directives de l’OTAN).
La paix demeure, pour cette raison, un combat de tous les instants, sans lequel le monde peut, à tout moment, glisser vers des conflits encore plus dévastateurs. Aucune véritable politique de paix ne se fera, ici et ailleurs, sans que les citoyens ne manifestent avec force leur aspiration fondamentale à la paix.

 Alors, dans ce monde troublé, où les canons se font entendre, où des famines se profilent encore et toujours, un cadre large de réflexions et d’échanges est nécessaire. Nous vous proposons de venir débattre lors de cette rencontre avec l’Association Républicaine des Anciens Combattants, la Libre Pensée, la Ligue des Droits de l’Homme, l’Union Pacifiste.


Maudite soit la guerre, maudites soient toutes les guerres !
La paix, partout, maintenant !

Et ce n'est pas fini...

 

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Les mots ont-ils un sens ?

10 Novembre 2022, 12:08pm

Publié par Bernardoc

Depuis un moment je suis agressé par une publicité qui dit : « Pourquoi faut-il changer de mutuelle tous les ans ? »

 

Mutuelle : contrat par lequel les sociétaires s'engagent à payer les dommages éprouvés par l'un d'eux dans une circonstance prévue.

 

Cela implique donc une certaine stabilité, qu'elle soit (inter)professionnelle et/ou intergénérationnelle. On paie des cotisations pendant des années sans recourir aux prestations mutualistes : c'est ainsi qu'on manifeste sa solidarité avec les autres mutualistes. Et puis vient l'imprévu, et souvent en un an on « récupère » la quasi totalité de ses cotisations. Mais celes-ci ont contribué à aider les autres adhérents.

Ce n'est pas sans rappeler le système de retraites par répartition que les gouvernements réactionnaires verraient bien disparaître au profit de fonds de pension et de retraites « par points ».

Donc, vouloir changer de mutuelle tous les ans est la négation même du principe de solidarité qui est le fondement même des mutuelles.

Juisqu'à quand allons-nous devoir subir cette tentative de lavage de cerveau, un peu comme la banque postale qui se déclare « citoyenne » au mépris de la signification de la valeur des mots ?

Et ce n'est pas fini...

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20% des élèves infirmiers abandonnent leurs études

9 Novembre 2022, 12:30pm

Publié par Bernardoc

In La Tribune du 9 novembre 2022


Alors que la France fait face, depuis de nombreux mois, à une pénurie de soignants, 20% des élèves en écoles d'infirmières « abandonnent leurs études », déplore François BRAUN. Pour expliquer ce renoncement, le ministre de la Santé pointe notamment leur « précarité » financière, et même la « maltraitance » subie durant les stages de formation.

La fuite des blouses blanches débute dès l'école. Dans les instituts de formation aux soins infirmiers (Ifsi), qui intègrent chaque année plus de 30.000 nouveaux étudiants et étudiantes, « 20%, en gros, abandonnent leurs études » au cours de leur cursus de trois ans.

Ce phénomène « me préoccupe vraiment beaucoup », a ajouté le ministre de la Santé, précisant que « l'abandon des études » était aussi « de l'ordre de 10% en médecine ».

Chez les infirmiers, les défections massives s'expliquent d'abord par les « problèmes de précarité des étudiants », en particulier des « bourses versées en retard » par les régions, notamment en Île-de-France, a expliqué François BRAUN. « Quand il faut attendre la deuxième partie du mois la bourse qu'on doit avoir le premier jour, c'est compliqué », a-t-il insisté.

Mais là n'est pas la seule cause selon le ministre. Le renoncement est aussi lié à « la maltraitance en stage », qui débute dès l'entrée en Ifsi. « Pour leur premier stage, en première année, ils vont se retrouver en Ehpad ou en gériatrie, c'est quasi systématique », a-t-il affirmé, mais « comme ils n'ont pas de compétences d'infirmières, on leur dit « On manque d'aides-soignants, donc tu vas faire les toilettes », et en plus ils se font engueuler ».

« Ce type de stage à très forte pression, il faut les mettre plutôt en fin d'études », estime François BRAUN. Selon lui, pour « le premier stage, on doit faire briller leurs yeux, ils doivent être en réa, aux urgences, dans des services très pointus. » »

François BRAUN a par ailleurs défendu la suppression du concours d'entrée dans les Ifsi, qui sélectionnait « des jeunes préformatés pour rentrer dans le cadre ». La sélection via Parcoursup, décriée par les étudiants, permet au contraire d'attirer « des jeunes avec des parcours complètement différents », auxquels « il faut que le cadre de formation s'adapte ».

Et ce n'est pas fini...

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En métropole, la précarité des étudiants ultramarins

8 Novembre 2022, 12:23pm

Publié par Bernardoc

par  Denis Peiron in La Croix du 8 novembre 2022

 

Encore une lutte à mener pour la dignité.

C’est avec émotion mais sans surprise qu’Anne-Claire a découvert sur Internet la vidéo, devenue virale, dans laquelle Maëlle, élève de Sciences Po, alerte, en pleurs, sur ses difficultés financières. Comme elle, cette étudiante en psycho à l’université de Montpellier a 20 ans et vient de La Réunion. Comme elle, Anne-Claire sait ce que« vivre avec 100 € par mois » signifie. « C’était le montant de ma bourse, l’an dernier. Depuis que ma petite sœur étudie aussi, il est passé à 180 €. Mais cela ne suffit toujours pas à payer ma chambre de cité U, même après déduction de l’aide personnalisée au logement. »

Avec un seul salaire, les parents d’Anne-Claire apportent tant bien que mal le complément. Mais il suffit d’un imprévu pour que la situation devienne critique. Comme lorsque la jeune fille s’est fait voler sa carte bancaire. « Pendant des semaines, j’ai dû recourir à des paniers alimentaires », confie l’étudiante.

Ces paniers, c’est Solidarité DOM-TOM qui les distribue. « Après le Covid, la fréquentation de notre épicerie solidaire a triplé », observe le directeur Jean-Marie Bargot. Les étudiants ultramarins ne sont pas les seuls à y acheter pour 5 € de quoi se nourrir une ou deux semaines. Mais c’est à eux que s’adressent les autres activités de cette association presque trentenaire, comme les ateliers cuisine ou couture, « avec confection de coffrets destinés à ceux, nombreux, qui ne fêteront pas Noël en famille » (1).

Précarité et isolement vont souvent de pair, comme le montre l’exemple d’Ansufiddine, originaire de Mayotte, venue à ­Bordeaux étudier les langues. Sa bourse s’élève à 500 € par mois. « Mais en cité U, j’ai trouvé seulement un lit, une table, une chaise. J’ai donc dû investir dans de la vaisselle et un four micro-ondes. » Venant d’une île où les températures ne tombent jamais sous les 20 °C, Ansufiddine doit aussi refaire sa garde-robe… Des dépenses qui l’amènent à refuser des sorties au resto ou au ciné. Et qui conduisent d’autres étudiants « à sauter un repas par jour », déplore Alaouiya Mabhane, présidente de l’association Mayotte Gironde.

« Les étudiants ultramarins connaissent des difficultés identiques à celles des autres étudiants français, auxquelles s’ajoutent des problématiques semblables à celles des étudiants internationaux », analyse Loïc Iscayes, président du réseau Jeunesse outre-mer. Un exemple ? « De peur de se retrouver impuissants en cas de loyers impayés, certains bailleurs hésitent à louer si le garant réside à 10 000 kilomètres. »Plus ou moins grand, le décalage culturel est souvent renforcé par des remarques déplacées sinon malveillantes, prolonge, « sans verser dans la victimisation », Kévin Padelo, président de Martinique Ambition jeunes. « À mon inscription en DUT, j’ai eu beau répéter que j’étais français, la secrétaire m’a réclamé avec insistance un titre de séjour ! »

Son association propose aux étudiants ultramarins une prise de contact avant même qu’ils ne partent pour la métropole. L’accompagnement qu’elle leur propose ensuite inclut aussi, le cas échéant, un suivi par des psychologues bénévoles. « En plus du dépaysement, ces jeunes ressentent souvent une forte pression. Car ils savent que leur famille, dans un contexte social tendu, consent des sacrifices pour financer leurs études. » Visionnée sept millions de fois, la vidéo de Maëlle aura aidé à prendre conscience des conditions d’études des Ultramarins en métropole. Un sujet qui s’invite dans les concertations en cours sur la vie étudiante, avec en ligne de mire une refonte des bourses. « Des dispositifs spécifiques existent déjà, fait néanmoins valoir le ministère de l’enseignement supérieur. Des seuils inférieurs s’appliquent pour le calcul des bourses des Ultramarins. Et parce qu’ils ne peuvent pas toujours rentrer dans leur famille l’été, ces étudiants bénéficient de douze mois de bourse au lieu de dix. »

De mon temps, on pouvait s'appuyer sur l'Unef, mais qu'est-elle devenue ?

Et ce n'est pas fini...

 

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De l'utilité des conflits sociaux

7 Novembre 2022, 18:24pm

Publié par Bernardoc

In La Tribune du 5 novembre 2022 (extraits)

Par André YCHE, Président du conseil de surveillance chez CDC Habitat.

 

Le mouvement de grève qui a perturbé, ces dernières semaines, le fonctionnement des raffineries pétrolières a mis en évidence les deux problèmes fondamentaux de l'économie française, à savoir l'accès aux ressources et la productivité, c'est-à-dire ce qu'il est convenu de nommer « pouvoir d'achat », qui n'en est, in fine, que le reflet...

Là où la CGT a bien raison de mettre en évidence la malignité d'un « Dieu jaloux », c'est que tous les « détours de production » imaginés par l'homme pour s'exonérer de la rareté des biens essentiels (l'eau, l'énergie, la nourriture) engendrent de nouvelles raretés, sur des biens longtemps inaccessibles : l'essence par exemple.

Donc, l'humanité ne saurait s'extraire de la rareté, car elle est le ressort indispensable du progrès qui s'efforce de la repousser pour, toujours, à peine vaincue, la retrouver l'instant d'après.

C'est que la rareté est multiforme : rareté absolue : l'or, les diamants ; mais d'où tiennent-ils leur valeur, sinon de la rareté ? Le pétrole, est-ce bien sûr ? Sicco Mansholt et le Club de Rome, dans les années 1970, nous prédisaient l'apocalypse des énergies fossiles avant la fin du XXe siècle... « Ma sœur, ne vois-tu rien venir ? ». Mais autant que la rareté, le mythe de la rareté est source de progrès.

Ainsi en est-il de la rareté de la monnaie, qui fait sa valeur, exprimée par le taux d'intérêt associé à l'emprunt ou au placement. Pour favoriser la croissance, une politique monétaire expansionniste fait baisser les taux d'intérêt, jusqu'au moment où l'abondance de monnaie, au lieu de servir à la croissance de l'économie réelle, engendre une poussée des prix. L'inflation est donc la sanction de la prodigalité et conduit à la « frugalité ».

Il en va de même pour les dépenses publiques : l'abondance de la monnaie, en réduisant le taux d'intérêt, suscite l'illusion passagère, le mirage pourrait-on dire, de la gratuité de l'endettement qui vient combler le déficit budgétaire de façon indolore.

Mais le contribuable n'est pas dupe et à partir d'un certain niveau de dette (90% du PIB selon Olivier BLANCHARD, ex « Chief economist » du FMI), il réduit ses dépenses et accumule des liquidités pour s'acquitter des impôts futurs. Donc, le laxisme d'un jour met fin à l'abondance du lendemain.

En bref, la rareté peut être organisée. Elle peut même résulter de la recherche de sobriété.

À certains égards, le pouvoir d'achat, en ce qu'il représente la contrepartie d'un travail, facteur de production essentiel, relève d'une problématique analogue. À paramètres constants (rémunération du capital et des dirigeants, prélèvements fiscaux et parafiscaux), la rémunération des salariés dépend essentiellement du coût des autres intrants (énergie, matières premières, composants, services à la production) et de l'efficience des processus de combinaison de ces intrants, en regard de la valeur du produit fini, s'agissant de son utilité (la demande solvable) et de sa rareté. En synthèse, le pouvoir d'achat est une fonction directe de la productivité, c'est-à-dire de la sobriété dans l'usage des facteurs de production.

Nous y voilà ! Tous les écologistes n'en sont pas persuadés, mais en réalité, ils militent en faveur d'un effort de productivité ! Et tous les militants de la CGT ne le savent peut-être pas, mais leurs manifestations n'ont pour effet réel que d'attirer l'attention des « masses » sur les deux problèmes fondamentaux du pays : l'accès aux ressources essentielles (l'énergie, les minerais, les données, les technologies, l'espace, les normes et le droit, en bref, tout ce qui constitue la souveraineté) et la productivité, c'est-à-dire la manière de les utiliser.

Ainsi en est-il, par exemple, de la décarbonation, idéal admirable dans un univers dont l'existence organique est fondée sur le carbone. Prenons l'exemple de la mobilité décarbonée et donc, à base d'électricité, quelle qu'en soit l'origine : un véhicule électrique nécessite beaucoup plus de métaux, et donc de minerais, qu'un véhicule thermique. L'accès à ces minerais implique l'exploitation de gisements (nouveaux, mais adverses par rapport à la doxa écologiste, ou anciens, à travers la réexploitation des extractions minières des siècles précédents, et tout aussi problématiques). Ainsi, en dehors de ses fondamentaux rationalistes, l'écologie, comme la Révolution, « dévore ses propres enfants » (Pierre Victorien VERGNIAUD, 1793).

Et donc, la CGT fait incontestablement œuvre utile en nous mettant en face de nos contradictions et des enjeux essentiels pour le pays : l'accès aux ressources et la productivité. Que les récents conflits sociaux ne sont-ils pas justifiés en ces termes, qui recueilleraient une large adhésion citoyenne !

Et ce n'est pas fini...

 

 

 

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Et le sidaction ?

6 Novembre 2022, 19:53pm

Publié par Bernardoc

Je vais bien entendu faire un don à Siné mensuel, salutaire voix informative que j'attends avec impatience chaque mois.

Quant au téléthon, je suis persuadé que ceux qui s'investissent dans ce machin vont être les premiers à protester contre les impôts sur le revenu, qui devraient pourtant aider à la recherche médicale publique. Et s'il manque des sous, et bien qu'on les augmente : c'est cela la solidarité nationale pour le bien commun.

Et ce n'est pas fini...

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