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Le blog de Bernard SARLANDIE

engagements

Le GCU

26 Décembre 2009, 00:11am

Publié par Bernardoc

          Comme nous sommes en période de vacances (enfin, pour ceux qui travaillent !...) il peut être intéressant d’aborder le Groupement des Campeurs Universitaires. Nous avons commencé à l’expérimenter en 1990, à notre retour de Polynésie, quand nous avions décidé que notre âge ne nous permettrait plus de diriger des centres de vacances. Comme nous étions riches à ce moment, nous avions investi dans un ClipCar qui allait avec la Volvo que nous possédions à l’époque.

         Premier voyage : cinq semaines en Scandinavie. Heureusement que nous avions testé le ClipCar à Lacanau, car nous avons pu nous rendre compte qu’il fallait bloquer la porte de l’armoire et consolider les étagères. Mais quel succès nous eûmes avec notre attelage et la facilité de déplacement et d’installation. Ce voyage avait été préparé grâce aux conseils proposés par les délégués GCU des différents pays traversés, et bien entendu nous contribuâmes à l’enrichissement du document à notre retour.

Nous dûmes nous séparer de notre ClipCar au bout d’une dizaine d’années en changeant de voiture car il n’était plus adapté. Avec un budget « européen », nous achetâmes une installation plus légère et nous avons continué à fréquenter les terrains GCU en été. Nous les choisissons en fonction des activités et des dates proposées. C’est ainsi que nous avons app full proxypassé quelques saisons à Loubeyrat (Puy de dôme) puis à Vendres (Hérault) pour des danses de salon ; lorsque nous en avons eu assez, pendant deux saisons nous avons participé à des randonnées dans les Cévennes, en rayonnant à partir de deux camps différents : Chamborigaud et Saumane. Pour continuer nos visites, l’année suivante fut à Vic sur Cère (Cantal) puis Lau Balagnas (Hautes Pyrénées). L1010389L’an dernier, nous optâmes pour le stage « chorale » de l’île de Ré (où le GCU possède deux terrains). Où irons-nous l’an prochain ? Nous attendrons la prochaine revue Plein air & Culture, qui paraît chaque trimestre, pour faire notre choix.

Nous sommes adhérents de la section naturiste, même si nous ne fréquentons pas le terrain de Port Leucate (Aude) trop venteux et trop entouré de béton à notre goût.

Mais pour les amateurs de ski, il existe aussi des caravaneiges dans les stations de montagne, ouverts toute l’année.

Contrairement aux autres associations, je suis seulement militant de base du GCU, mais la Gironde est fort bien représentée au niveau national puisque deux membres du bureau (dont le secrétaire général) sont girondins.

Les antennes départementales organisent régulièrement des rencontres-découverte de la région ainsi que l’assemblée départementale annuelle. En effet, le GCU est une organisation démocratique et autogérée, chaque terrain étant géré par un conseil des campeurs élu chaque semaine et l’entretien pris en charge par tous les campeurs à tour de rôle : c’est grâce à ce moyen que les prix sont hautement compétitifs.

Enfin, last but not the least, il est très rare dans les terrains GCU que l’on parle boulot, alors que dans un camping « ordinaire », lorsque des enseignants se rencontrent, c’est très souvent de ses expériences de l’année scolaire que l’on parle.

Et ce n’est pas fini…

 

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AROEVEN

24 Décembre 2009, 08:49am

Publié par Bernardoc

         C’est la dernière association dans laquelle j’ai pris des responsabilités. AROEVEN signifie Association Régionale des Œuvres Educatives et de Vacances de l’Education Nationale ; elle est présidée par le recteur ou son délégué. Pour l’académie de Bordeaux, le Président est Alain LACOURREGE, ancien directeur de cabinet. C’est lui qui m’a sollicité car nous avions travaillé ensemble pendant plusieurs années et il pensait que je pouvais apporter quelque chose à l’association. Je n’y tenais pas spécialement ayant été plus proche des CEMEA, de la Ligue de l’enseignement ou de Léo Lagrange. Mais je cédais à son insistance, au moins pour les deux ans d’activité qu’il me restait à faire, puisque c’était le critère : ils recherchaient un chef d’établissement en activité, progressiste tant qu’à faire et qui puisse les accueillir pour certaines réunions.

         L’Aroeven n’était pas une inconnue pour moi : j’en avais entendu parler au LEP de Blanquefort où j’avais même participé à quelques réunions vespérales de réflexions éducatives. Un collègue qui souhaitait prendre sa retraite de directeur me proposa même d’être son successeur, car il pensait que je réussirais bien dans ce cadre. Mais c’était l’époque où je bossais pour la fédération Léo Lagrange de Vaucluse.

         J’ai, en revanche été un grand consommateur de l’Aroeven en tant que parent, et bien entendu nos deux enfants qui ont participé à ces colos sont devenus animateurs plus tard.

         Lors de la première assemblée générale à laquelle j’ai participé, j’ai rencontré un nombre important de collègues avec qui j’avais eu l’occasion de bosser professionnellement, et je me trouvais donc en terrain accueillant.

         Lors du dernier CA de l’année 2008-2009, je fis remarquer que la condition première qui avait motivé ma participation devenait caduque et que je leur faisais mes adieux. La réponse fut : « Mais maintenant que tu vas avoir du temps libre, tu vas pouvoir intégrer le bureau ». Et voila comment au lieu de retirer ma main, j’y ai laissé partir le bras.

         Je dois dire qu’après l’altercation avec l’inspecteur d’académie quelques jours plus tôt, cette reconnaissance m’a fait du bien.

Et ce n’est pas fini…

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Education & Devenir

23 Décembre 2009, 08:40am

Publié par Bernardoc

          J’en avais entendu parler pour la première fois lors de ma formation de CPE à Toulouse par un ancien secrétaire général de l’association, François ROZES, formateur et Principal à la retraite. Cet homme étant quelqu’un pour qui j’avais beaucoup de respect, j’ai mis le nom de l’association dans un coin de mon cerveau.

P1020167Je décidai d’y adhérer quelques années plus tard par volonté de me différencier de mon chef qui était adhérent de l’AFAE (Association Française des Administrateurs de l’Education). Je repris donc contact avec mon ancien collègue CPE de Kju qui me dit que le responsable était mon vieux complice prof de gym Guy. Dès la première réunion, celui qui était correspondant académique, un Principal, me proposa de prendre sa place. Je lui demandai de m’accorder un an, et l’année suivante, il n’oublia pas ma réponse et me confia donc le bébé.

Education & Devenir est un ensemble de « groupes de liaison, de réflexion et de propositions », qui tente de fonctionner sur une base académique. Elle est composée majoritairement de chefs d’établissement, avec un certain nombre de CPE qui aspirent à le devenir et, de manière anecdotique, quelques enseignants. Le groupe de Bordeaux offrait cette particularité d’être composé à parts égales d’enseignants et de chefs. On m’envoya tout de suite au charbon pour défendre une motion concoctée par le groupe, ce qui me permit d’entrer en contact avec le secrétaire général qui me fit un rapide historique de l’association. C’est ainsi que j’appris qu’elle avait été fondée par Maurice Vergnaud (un des pères des textes concernant la vie scolaire), ancien du cabinet Savary, pour résister à l’école « chevènementielle ».

SNB10410.jpgLa vie de l’association est rythmée par trois moments essentiels au niveau national : les journées de réflexion d’automne (qui traditionnellement se déroulent maintenant à Avignon – et c’est la galère depuis Bordeaux), la journée du Sénat en janvier (mais cette année elle aura lieu à la mairie du XII°) et le colloque au printemps, qui est pris en charge par les groupes académiques à tour de rôle, l’ensemble des groupes pouvant être amené à proposer des intervenants. Et ce fut une de mes actives participations à la vie de l’association : d’un militant de la LCR au sociologue Georges Felouzis, du secrétaire général de la Ferc/Cgt au Président du Conseil Economique et Social Régional d’Aquitaine, j’ai contribué à renouveler un peu le vivier des intervenants.SNB10406

Nous avions souhaité organiser le colloque de l’an 2000, mais cette année-là priorité fut donnée au lycée français de Barcelone. Nous organisâmes donc le premier colloque du XXI° siècle (qui épongea une partie des dettes de Barcelone) et j’avais promis de passer la main après avoir trouvé un successeur. Ce fut une prof qui reprit le flambeau pendant un an en faisant vivre le groupe de Bordeaux et qui le transmit à une Principale-adjointe…qui ne fit rien pendant deux ans. Le bureau me demanda donc de relancer le groupe, mais après cette interruption, ce fut quasiment impossible. De plus Education & Devenir n’était plus en odeur de sainteté, et il était plus utile pour sa carrière d’investir le syndicat tout puissant plutôt qu’une association pédagogique. Je me suis donc contenté de faire circuler l’information, d’abonner chaque établissement que j’ai dirigé et de tenter de mettre quotidiennement en pratique les préceptes prônés par l’association, au grand dam de la hiérarchie et de certains profs pour qui pédagogie et éducation ne sont hélas pas les points centraux de notre fonction.

C’est la raison pour laquelle, maintenant que je suis à la retraite, je laisse la place aux jeunes, car l’école de demain sera celle qu’ils construiront.

Et ce n’est pas fini…

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Les Pupilles

22 Décembre 2009, 08:19am

Publié par Bernardoc

            act2Contrairement à d’autres, je n’ai découvert vraiment les PEP (Pupilles de l’Enseignement Public) que  tardivement, puisque j’étais déjà Principal-adjoint. Et si je me suis intéressé à ce mouvement, c’est grâce à Chantal C., notre assistante sociale d’alors, qui faisait régulièrement appel à l’association départementale pour des aides solidaires.

         J’envoyai donc ma candidature pour devenir administrateur et le vice-président, un peu gêné, me dit que, comme il y avait suffisamment de candidatures, je serai intégré au CA en tant que personne qualifiée. C’est cette année-là que les Inspecteurs d’académie directeurs des services départementaux de l’éducation nationale décidèrent de ne plus assurer la présidence effective des AD-PEP.

         Une administratrice proposa la candidature du secrétaire général sortant à la présidence. Après quelques tergiversations pour la forme, il accepta et nous nomma son équipe. J’ai vraiment eu l’impression sur ce coup-là d’être manipulé. Néanmoins, je continuais de participer aux CA, mais avec de moins en moins d’enthousiasme, car j’avais l’impression que tout était joué d’avance. Je cessais d’y participer, alors que les autres élus – notamment les chefs d’établissements - avaient jeté l’éponge depuis lurette, lorsque, après deux heures d’un conseil d’administration, le premier point de l’ordre du jour n’avait toujours pas été abordé. Et je décidai de ne pas m’excuser.

         Je ne devais pas être le seul à réprouver cette façon de fonctionner, car un début juillet nous fûmes convoqués par le vice-président à une assemblée générale extraordinaire. Et là émergea un nouveau Président, Jean-Marie DARMIAN, avec une équipe qui vola en éclats très rapidement, le secrétaire général trouvant que sa place n’était pas à la hauteur de ce qu’il espérait. Ce fut une période de grands bouleversements et de réorientation de l’AD sous l’accompagnement bienveillant d’un grand Inspecteur d’Académie, M. Roger SAVAJOLS, qui se faisait un devoir d’être présent à chacune de nos réunions.

         P7010042C’est au cours de ces cinq ans que l’on me proposa d’entrer au bureau et que je devins vice-président. Je refusais là aussi la trésorerie et je « dénonçais » mon vieux complice Jean-Pierre, que j’avais sollicité pour le CA quelques années plus tôt pour prendre en charge cette tâche.

         La convivialité est de mise lors de nos réunions et on y croise de nombreux représentants de la mouvance laïque. Ce n’est pas un hasard si le philosophe Henri Pena-Ruiz, proche de Jean-Luc Mélenchon, a cité trois fois en une heure et demie les Pupilles comme étant une association modèle pour ce qui concernait la solidarité.

Et ce n’est pas fini…   

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MGEN

21 Décembre 2009, 08:04am

Publié par Bernardoc

          ADHERER decoup 01Je m’y suis présenté peu de temps après avoir été élu à l’Autonome. Ce qui m’avait motivé au départ, c’était une volonté de faire vivre la démocratie. En effet, aux élections précédentes, il n’y avait pas plus de candidats que de places vacantes, ce qui réduisait considérablement le choix, et j’avais donc décidé, par ma candidature, d’offrir aux adhérents la possibilité de rayer au moins un nom. Et  bien, je fus élu, probablement par chance ; en effet, l’ordre des candidats est déterminé par le tirage au sort d’une lettre de l’alphabet et le sort me fut favorable puisque je n’apparaissais pas en fin de liste et que statistiquement ce sont toujours les derniers de la liste qui disparaissent.

         Je m’investis donc avec beaucoup de régularité au comité de section, si bien qu’au bout de plusieurs années la Présidente me demanda de faire partie du bureau. J’hésitai un moment en lui rappelant d’où je venais et que, au sein du bureau, je conserverai ma liberté de parole. En fait, c’est un peu la raison pour laquelle elle m’avait sollicité, histoire de pouvoir enrichir les débats par des prises de position différentes. Bien entendu, et c’est une question de loyauté, les positions que j’aurais défendues en bureau, si elles ne devenaient pas majoritaires, ne seraient pas celles que j’aurais à défendre devant le comité de section.

         J-Marc-Dany-M-ClaireMGEN.jpgJe demandai, en tant que membre du bureau, à faire partie de la délégation à l’assemblée générale. Pour le moment, j’ai participé à trois d’entre elles, dont une extraordinaire en prenant la parole à la tribune. J’avais fait très fort la première fois en déclenchant l’hilarité dans la salle par une suite de quiproquos et d’expressions mal interprétées mais qui cependant ne masquaient pas le sujet abordé. La déception fut qu’au moment du vote, alors que bon nombre de congressistes étaient venus me féliciter pour mon intervention, je me retrouvai bien seul. Mais ce n’était que partie remise, car les propositions que j’avais avancées ont été prises en compte deux ans plus tard.

         Il me reste quatre ans à faire pour terminer mon dernier mandat, car je reste persuadé qu’il faut laisser la place aux jeunes. Ainsi, il y a quelques années, quand un collègue me disait qu’il attendrait la retraite pour se porter candidat, je l’enjoignais de ne pas attendre cette échéance. De même, je presse chacun de participer aux assemblées départementales et de venir y porter leurs griefs. Je peux témoigner que nous recevons régulièrement des courriers de camarades retraités, que ces courriers sont lus en bureau et qu’une réponse leur est faite. Même si la réponse ne les satisfait pas, c’est une participation à la vie mutualiste qui est appréciée.

Et ce n’est pas fini…

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L'Autonome

20 Décembre 2009, 09:01am

Publié par Bernardoc

          logo fasLe nom complet est Autonome de Solidarité Laïque, souvent qualifiée par certains adhérents d’ «assurance anti-baffes ». C’est une vue très réductrice et qui a heureusement tendance à disparaître. En effet, malgré tous les efforts déployés par nos avocats, les violences à l’égard des élèves qui nous sont confiés sont régulièrement condamnées : la pédagogie de la baffe est bien révolue !

         Mais heureusement l’ASL est là pour nous apporter son soutien dans tous les coups durs qui peuvent nous toucher. Elle se substitue régulièrement au rectorat dont la défense des personnels se réduit souvent au strict minimum. Ainsi, il y a quelques années, un chef d’établissement qui avait été gravement insulté sur un site internet a pu se défendre et obtenir des dédommagements grâce à l’efficace action de l’Autonome.

         L’Autonome est là également lorsque des parents se permettent d’avoir des paroles ou des gestes répréhensibles à l’égard des enseignants.

         La solidarité se manifeste aussi, notamment par un soutien financier, en cas de coup dur : vol d’un objet précieux confié par un élève, bris de lunettes, et, hélas, décès d’un proche. J’ai moi-même été très touché lors de la mort de mon père par les témoignages oraux ou écrits de mes camarades du conseil d’administration. C’est la seule des  organisations dans lesquelles je milite, qui a eu ce geste de sympathie. Ne parlons pas de l’administration pour laquelle, et quelle que soit la place que nous occupons, nous ne sommes qu’un matricule, le fameux NUMEN.

         P7010026J’ai administré l’Autonome pendant trois mandats de six ans, avant de prendre ma « retraite » un an avant celle officielle. J’y étais venu en franc-tireur, pour voir comment cela fonctionnait, après avoir déposé ma candidature une année de renouvellement. Nous étions rentrés depuis peu de Polynésie, j’exerçais comme CPE au lycée Camille Jullian et je n’étais pas encore connu dans le milieu mutualiste. Il y avait un poste vacant, celui d’un collègue qui ne souhaitait pas renouveler son mandat ; les autres étaient reconduits dans leurs fonctions. On me regarda donc avec circonspection. Je mis bien deux ans avant de me sentir bien dans ce conseil d’administration et devant mon investissement, la Présidente me proposa même de devenir Trésorier, ce que je déclinais eu égard à la charge de travail que cela impliquait que je n’estimais pas compatible avec la fonction de chef d’établissement. J’eus néanmoins le bonheur d’accueillir les administrateurs pour un repas convivial, une fois à Langevin et deux fois à Zola, moment fort pour resserrer les liens entre nous, bénévoles ou salariés.

Et ce n’est pas fini…

                           

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La Mrifen

17 Décembre 2009, 15:02pm

Publié par Bernardoc

           En arrivant à Blanquefort, je devins correspondant de la Mrifen (Mutuelle Retraite des Instituteurs et des Fonctionnaires de l’Education Nationale). Je fis découvrir cette institution à une majorité de collègues, certains se rendant compte que malheureusement ils étaient trop vieux pour y adhérer. En quittant Blanquefort, bien entendu, je transmis le flambeau à une collègue qui avait adhéré avec son mari.

         A BoraBora, c’était un collègue de droite qui s’était instauré correspondant et donc la publicité était toujours faite. Pendant que nous étions là-bas, comme nous étions riches, nous cotisions Rose et moi au taux maximum, car elle avait adhéré à la Mrifen dès notre mariage, même si elle n’appartenait pas encore à l’Education nationale.

         Au retour, je continuais de participer régulièrement aux assemblées générales départementales et posais des questions auxquelles on me répondait en souriant de ne pas m’en faire, que tout était sous contrôle. Quand soudain, au bout de quelques années, patatras ! Tout foutait le camp ! Une assemblée générale houleuse au lycée Marcel Dassault, à laquelle participaient des adhérents que je n’avais jamais vus et qui posaient les mêmes questions que je posais depuis des années, mais de façon très agressive, aboutit à la remise en cause de quelque chose auquel je croyais depuis trente ans. Entre temps, la Mrifen était devenue, en s’élargissant, le CREF, mais sa gestion avait été trop hasardeuse pour obtenir sa consolidation.

         Résultat : du jour au lendemain, une baisse de 16% des rentes servies sans aucun recours. Certains, qui ne s’étaient jusqu’à présent jamais préoccupés de la gestion de leur mutuelle estèrent en justice mais au bout de plusieurs années de procédure furent déboutés. Quant à ceux qui étaient encore cotisants, plusieurs solutions s’offraient à eux. J’avais reçu une lettre de plusieurs pages en réponse à mes questions qui m’avait laissé perplexe car je n’avais pas compris grand-chose, et je me suis demandé s’il s’agissait de jeter un rideau de fumée pour laisser les adhérents dans la méconnaissance. A cette époque, en tant que chef d’établissement, je recevais gratuitement Les Echos tous les jours pendant plusieurs semaines, et parmi un des numéros que j’ai lus dès réception, un jour il y eut une demi-page consacrée au naufrage du Cref, et c’était lumineux. C’est à ce moment-là que je décidai de suspendre mes versements ; après tout, avec une trentaine d’années de cotisations, j’avais déjà effectué davantage de versements que la plupart des adhérents.

         Depuis septembre, je touche donc environ 150 € par mois de la part du Corem (Complément Retraite Mutualiste) qui est devenu un des services de la seule Mgen. Je n’ai pas fait le calcul pour savoir au bout de combien de temps je rentrerai dans mes fonds, mais j’espère qu’il n’y aura pas une autre catastrophe aboutissant à une nouvelle baisse des sommes versées.

Et ce n’est pas fini…

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De mes engagements...

15 Décembre 2009, 08:03am

Publié par Bernardoc

         Lorsque j’ai commencé à faire pion à Jean Aicard à Hyères, dans le lycée où j’avais été élève depuis la cinquième, mon ancien professeur d’allemand était le secrétaire de la section du Snes. Il m’a fait un paquet cadeau : outre la carte du Snes, il m’a aussi vendu la Maif, la Mrifen, l’Autonome et la Mgen ; je devenais ainsi un bon petit militant du Ccomcen (Comité de Coordination des Œuvres Mutualistes et Coopératives de l’Education Nationale).

         Le militantisme, je connaissais déjà un peu, après deux ans à l’Unef clôturés par mai 68. Mais en septembre 1969, j’arrivais dans un lycée dont le censeur était un militant de l’UDR, sinon du SAC pasquaïen, qui se prenait pour le petit Marcellin (le ministre de l’intérieur de l’époque) local. Il faut dire qu’à cette époque – là les lycéens étaient fortement politisés et qu’il y avait une bande de joyeux anars qui étaient capables de mettre une pagaille organisée.

         Nous vivions les derniers jours des Surveillants Généraux, qui allaient bientôt devenir des CPE (non pas Contrat Première Embauche, mais Conseiller Principal d’Education). J’ai eu le bonheur de travailler avec M. Terrade, qui était déjà CPE dans sa tête et ses actes, même avant le statut, et qui, sans surprise, a été coopté pour devenir Principal.

Profondément humaniste, il se trouvait davantage entre le marteau et l’enclume que nous les pions, car malgré la sympathie évidente qu’il avait pour les élèves, son boulot était quand même de maintenir l’ordre.

         Un matin en débarquant au bahut, tous les murs étaient tagués : c’était une grande première ? Une phrase était particulièrement révélatrice : « Un élève, une pionne, un assistant…Un prof ? » En effet, le censeur s’était débrouillé pour faire virer un élève (Serge Quadruppani, qui a fait son chemin depuis et qui chronique de temps en temps dans Siné Hebdo), puis une pionne (qui avait le tort de militer à la Gauche Prolétarienne) et enfin l’assistant d’allemand dont les cheveux roux devaient lui rappeler quelqu’un.

         Les réunions syndicales ressemblaient quasiment à des réunions secrètes de comploteurs, le nombre de précaires vulnérables et engagés étant susceptible de diminuer si ces derniers devenaient trop voyants. Je me souviens, je dévorais toutes les revues syndicales et mutualistes, où la parole bien que codifiée, paraissait véritablement libre et accessible à tout syndiqué puisque les débats étaient retranscrits, même si de façon synthétique dans notre presse. Ca a bien changé depuis.

Et ce n’est pas fini…

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