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Le blog de Bernard SARLANDIE

Mes voyages

13 Janvier 2010, 00:31am

Publié par Bernardoc

Tout a commencé très tôt ; je devais être au CP à l’école de la rue St Luc à Paris (pas très loin de l’église St Bernard qui est devenue célèbre quarante ans plus tard quand les CRS pasquaïens ont attaqué la porte à coups de hache pour en déloger des sans-papiers) et lors de la distribution des prix je reçus un livre illustré intitulé Légendes de la savane. A sa lecture, je décidai que j’irai en Afrique quand je serai grand pour découvrir la réalité de ce beau pays qui venait de m’être révélé.

Mais avant, plus prosaïquement, les voyages se déroulaient chaque année entre Paris-gare d’Austerlitz et St Yrieix la Perche en Haute-Vienne avec changement à Limoges. Nous voyagions régulièrement avec trois de mes cousines et leurs parents. Une année fut particulièrement épique : les voitures étaient encore les vieux wagons en bois d’avant-guerre dans lesquels les compartiments étaient indépendants, chacun disposant de deux portes : une de chaque côté. Et bien entendu, qu’est-ce que j’ai imaginé de faire pendant que nos mères préparaient le casse-croûte ? Tripoter une des portes que je réussis à ouvrir ! Panique dans le compartiment : les tentatives des adultes pour refermer la porte n’aboutirent pas car, même si on était loin du TGV, le vent empêchait cette manœuvre. Nous avons été contraints de nous serrer à l’autre extrémité du compartiment jusqu’à la prochaine gare pour nous protéger du courant d’air. Il n’y a pas eu besoin de me donner une rouste (ce ne faisait d’ailleurs pas partie des méthodes éducatives de mes parents), mais la leçon fut sévère et je n’eus aucun mal à me rendre compte que j’aurais très bien pu finir sur la voie.

Le premier grand voyage fut notre déménagement de la rue Polonceau (entre Barbès et Château-rouge) à San Salvadour, à Hyères dans le Var, au sein d’un magnifique parc fleuri et arboré dans lequel se dressait un hôpital de l’Assistance Publique de Paris. Nous avions pris des couchettes, car le voyage durait toute la nuit, et en débarquant à Toulon mon père tint à nous montrer le marché du cours Lafayette, ce qui nous plongeait directement dans la Provence maritime et les « Goûtez le poisson, le monde ! » n’était pas sans rappeler (ou annoncer ?) Les marchés de Provence de Gilbert Bécaud, lui-même Toulonnais.

Et ce n’est pas fini…

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Ma délégation

12 Janvier 2010, 07:48am

Publié par Bernardoc

         Avant le début de la campagne j’étais allé voir le Maire en lui disant que tant qu’à être candidat, autant être élu ; en conséquence, je ne souhaitais pas faire partie du dernier quart de la liste. Sa réponse fut que j’aurais une délégation qui devrait me convenir.

         Contrairement à ce que disait l’article de Sud Ouest, conseiller municipal n’était pas « une corde qui manquait à mon arc » mais la possibilité d’une expérience de service à ses concitoyens, sans relation avec mon activité professionnelle : pour moi, il s’agissait de faire de la Politique au sens noble du terme.

         Ayant compris que j’étais branché sur l’ouverture internationale le Maire me proposa donc d’être « délégué aux jumelages et aux relations internationales ». Cela me convenait tout à fait d’ailleurs, encore Principal j’avais accueilli (en anglais) au collège nos visiteurs britanniques car le jumelage était parti de Zola il y a bien longtemps. Mais depuis les départs en retraite des deux enseignants qui avaient été à l’initiative de ces échanges, ces derniers avaient périclité. J’avais même récidivé quelques mois plus tard avec la venue de nos jumeaux de Colindres, ce qui avait choqué certains représentants de la droite locale, qui pensaient qu’il y avait confusion des genres ! Il est vrai que penser que des jeunes puissent être associés à des actions de jumelage est quasiment révolutionnaire.18446 286267282415 695102415 3323211 6116538 n

         Quant à Kalambaka, c’est loin, et donc c’est cher. En plus, la municipalité grecque actuelle n’est pas très aidante pour les relations.

         Mais il y a d’autres associations haillannaises engagées sur des actions internationales, principalement avec des buts humanitaires de solidarité : quatre en direction de l’Afrique (deux vers le Burkina Faso, une vers la terre touarègue et une vers le Sénégal) et France Cuba dont bernardles actions solidaires contribuent à alléger un peu les souffrances liées au blocus de plus d’un demi-siècle de cette île des Caraïbes.

         Dans le cadre de ma délégation j’ai participé à la première rencontre nationale des comités de jumelage et j’ai tenté de faire profiter de ce que j’avais appris les personnes susceptibles d’être intéressées, sans grand succès à ce jour. Mais aujourd’hui j’ai croisé au rectorat la Déléguée Académique aux Relations Européennes, Internationales et à la Coopération, qui m’a parlé de nouveaux programmes Comenius avec des dossiers allégés et de bonnes chances de financement. Une nouvelle piste à creuser pour tenter de motiver les Haillannais, car une politique de relations internationales réussie ne doit pas se contenter des actions des associations ad-hoc, mais y associer un maximum de concitoyens.

Et ce n’est pas fini…

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Conseiller

11 Janvier 2010, 07:40am

Publié par Bernardoc

         Lorsque nous avons quitté Mérignac, je disais à tout le monde que dans trois ans, lorsque je reviendrai à la retraite, je m’investirai non plus en tant que Principal mais en tant que citoyen.

         Trois mois après notre arrivée au Haillan, nous étions décidés à prendre notre retraite dans cette ville où l’accueil et la qualité de vie nous avaient rapidement séduits ; au grand dam de notre urbain de fils qui trouvait déjà que Mérignac c’était la campagne !

         J’ai très vite été intégré à divers groupes de réflexion extra-municipaux sur différents sujets ayant rapport avec l’éducation, le sport ou la culture. Cela fait partie, selon moi, des missions d’un chef d’établissement qui se doit d’ancrer la vie de son collège au sein de la cité. D’autant plus que j’ai découvert une municipalité dont la participation financière ou matérielle à la vie du collège allait bien au-delà des compétences d’une commune.

         Lorsque j’étais arrivé à Mérignac, j’avais été sollicité pour tenir un bureau de vote ; c’était la première fois. J’ai donc proposé mes services au moment des élections présidentielles et législatives de 2007, ce qui fut accepté. C’est un bon moyen d’aller au-devant de la population, de leur montrer que le Principal est aussi un citoyen comme un autre et qui prend toute sa place dans la vie de la cité.

         Quelques semaines plus tard, le Maire me demanda de venir le rencontrer dans son bureau. Sans détour il me proposa de faire équipe avec lui l’année prochaine. Quelques jours plus tard, lors de la fête de l’Europe, je lui donnais ma réponse positive…qu’il espérait.

         P7010055.jpgLors de le première réunion de l’équipe après les vacances nous fîmes des présentations mutuelles car le Maire était le seul à connaître l’ensemble des personnes contactées.

         Et nous partîmes en campagne. J’étais persuadé que notre liste serait élue dès le premier tour : déception, il y avait ballotage. C’était probablement dû au nombre de listes (quatre) et peut-être certaines rancunes anciennes et durables, d’où sans doute la volonté du Maire de renouveler la liste. Plusieurs solutions s’offraient à nous : soit fusionner avec une des listes non-UMP, soit faire cavalier seul. Majoritairement, nous étions en faveur de maintenir une liste à gauche et de fusionner avec la liste de la LCR. Et en bon démocrate et authentique homme de gauche, Bernard LABISTE, a pris la bonne décision. Arithmétiquement, le total des deux listes dépassait les 50%, mais le résultat du deuxième tour fut décevant : nous arrivions quatre points en dessous du score qui pouvait être espéré ; en gros, les centristes qui avaient voté pour nous au premier tour avaient eu peur des affreux « gauchistes », et une partie de ceux qui avaient voté « 100% à gauche » ont refusé de reporter leurs voix sur une liste qui comportait des « sociaux-traîtres ».

Et ce n’est pas fini…

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Politique

10 Janvier 2010, 10:46am

Publié par Bernardoc

         Toujours intéressé par la politique, je n’avais jamais adhéré à un parti, car je ne pensais pas être capable de défendre la totalité du programme de l’un quelconque des partis du spectre de gauche.

         Et soudain, en novembre 2008, j’ai eu la révélation : en une semaine, grâce à la TNT, je suis tombé sur trois interventions de Jean-Luc MELENCHON qui disait ce que j’avais toujours eu envie d’entendre. Défenseur intransigeant de notre République laïque et sociale, il expliquait sa volonté de vouloir faire la révolution par les urnes, en citant en exemple notamment ce qui se passait en Amérique latine où, après des siècles où le pouvoir avait été monopolisé par les descendants des colons, les « indigènes » relevaient la tête et arrivaient pacifiquement au pouvoir pour transformer la société.

         Je parlai de mon envie au maire, Bernard LABISTE, car j’avais été élu en tant que représentant de la société civile. Je l’assurai que cela ne changerait en rien ma solidarité municipale et je souhaitais avoir son avis, car je ne voulais pas que mon éventuel futur engagement puisse être ressenti comme une trahison. Il n’a pas manifesté un grand enthousiasme (il aurait sûrement préféré que j’adhère au PS ! ) mais il a compris ma volonté d’aller plus loin.   
          Nous arrivons aux européennes ; le parti est toujours en construction, le nombre d’adhérents augmente, mais certains le quittent déjà, prétextant un déficit démocratique. En tant que militant de base je ne le ressens pas trop, mais j’ai quand même eu des doutes quand notre élu européen faisait des offres de service pour mener le combat des régionales en Ile de France. Cela permettrait à une communiste supplémentaire de devenir députée européenne, ce n’est pas gênant, mais, selon moi, lorsqu’on s’engage pour un mandat, on devrait s’y tenir, sous peine de tomber dans les travers des autres partis, que nous avions espoir de combattre en adhérant au Parti de Gauche.

         Les discussions vont bon train dans notre comité et nous sommes très attentifs à ce qu’il n’y ait pas de dérives.

 

Et ce n’est pas fini…

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Deuxième bilan

9 Janvier 2010, 10:06am

Publié par Bernardoc

   Hier, le cap des 1000 pages vues a été franchi ainsi que le tournant des 200 visiteurs uniques, ce qui veut dire que chaque visiteur a lu cinq pages en moyenne. Comme j'en suis à 15 pages écrites, pour arriver à 1000 pages lues, chaque page a dû être lue en moyenne 68 fois. J'en conclus  que j'ai quelques lecteur(e)s (féminin pour parodier Sud ou Les Verts) assidus, alors que d'autres ont lu simplement la page que je leur avais signalée parce qu'ils étaient concernés.
 Merci à tous mes visiteurs anonymes.
 J'arrive bientôt à la fin de l'"exégèse" de l'article de Sud Ouest, point de départ de ce blog ; il y aura probablement une réorientation le mois prochain, avec des articles sans doute plus en prise avec l'actualité, la mienne, la nôtre, et le futur.
 A demain pour un article sur le PG.
Et ce n'est pas fini...  

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On ne naît pas militant

8 Janvier 2010, 08:10am

Publié par Bernardoc

         Lorsque j’ai adhéré à la CGT, je retournais en fait dans le giron familial, puisque mon père y avait milité (il était même collecteur, c'est-à-dire que chaque mois il faisait le tour des adhérents pour recueillir les cotisations) jusqu’en 1968, époque où il l’avait quitté car, gréviste en mai il assurait malgré tout son travail de cuisinier au sein de l’hôpital de l’APHP dans lequel il était chef. Et ce qui l’avait dégoûté c’était le fait que les adhérents de sa section, qui habituellement ne mangeaient pas au restaurant du personnel, y sont venus pendant le mois de mai en décrétant que c’était gratuit. Si bien que, gréviste, il n’avait jamais autant travaillé !

         L’article de Sud ouest mentionne que mon père était un défenseur de l’école publique. Effectivement, je me souviens de l’année 1959, lorsque je montais avec lui les cages d’escalier du populaire quartier de la Goutte d’or à Paris, pour faire signer la pétition contre les lois Debré qui allaient accorder tant de crédits à l’école privée, qui était loin de défendre les principes de notre république laïque. Pépé N&B

         Lorsque j’étais à l’école primaire, rue St Luc en attendant la rue Richomme (qui avait remplacé l’école Erckmann-Chatrian), nous allions tous les samedi soirs à la piscine Hébert, encadrés par des responsables de l’amicale laïque (qui animaient aussi le patronage du jeudi et le ciné-club du mercredi soir), et mon père nous accompagnait régulièrement. Nous étions au tout début de la guerre d’Algérie, et je me souviens d’un soir où les adultes nous dirent : « Si on vous demande de vous mettre à plat ventre, ne posez pas de questions et couchez-vous tout de suite : il se peut que ce soit une question de vie ou de mort. » Néanmoins, nous sommes quand même allés à la piscine. En y réfléchissant plus tard, je pense que nos accompagnateurs étaient d’anciens résistants communistes qui ainsi voulaient montrer qu’ils n’allaient pas se laisser influencer par les fascistes de l’OAS.

         C’est eux aussi qui nous encourageaient à aller vendre le muguet le 1er mai sur le boulevard Barbès pour financer les sorties au Tréport du mois de juin. Lorsqu’il y a une quinzaine d’années je croisais rue Ste Catherine à Bordeaux des élèves de Goya en train de vendre du muguet, bien entendu je leur en achetai plusieurs brins et je leur demandais si c’était pour financer leur voyage au Portugal ; « Non M’sieur, c’est pour nous ! » Quelle déception !

         Je garde aussi de mes années primaires le souvenir du porte à porte que j’effectuais chaque année pour vendre des timbres de la JPA (Jeunesse au Plein Air), contre la tuberculose ou des billets de la tombola de l’école ; contrairement à ce qui se passe maintenant, ce n’était pas directement payé par la coopérative ou par le Foyer Socio-Educatif.

         Et ces actions ont largement contribué à forger le militant que je suis devenu.P7010051.jpg

         Je dois aussi une immense gratitude à mon père qui, malgré la pression familiale, a refusé de m’imposer le catéchisme : il avait beaucoup plus d’espoir en l’Ecole républicaine pour former l’homme et le citoyen que je suis devenu, plutôt qu’en les apôtres d’une quelconque secte. Merci Papa !

Et ce n’est pas fini…

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La CGT

7 Janvier 2010, 09:52am

Publié par Bernardoc

         siteon0-c707d J’y suis arrivé presque par dépit : après avoir milité pendant 23 ans à la FEN, je me suis senti trahi et orphelin lorsque celle-ci a éclaté pour de sombres histoires de pouvoir. Créée en 1947 pour préserver l’unité syndicale du monde enseignant, ses fondateurs s’engageaient à œuvrer pour la réunification syndicale au sein de la CGT.

         C’est la raison pour laquelle j’ai refusé de prendre partie pour l’un ou l’autre camp et, comme c’était l’époque de l’éclosion de nombreux syndicats, j’ai milité pendant une dizaine d’années au Syndicat Occitan de l’Education. J’y ai cru pendant un moment, mais j’ai jeté l’éponge au bout d’un moment, devant le manque de militantisme syndical et l’absence de volonté de se donner les moyens de nos ambitions, notamment par des cotisations « normales » et non pas symboliques. Le déclic fut quand a été privilégiée la parole d’une organisation occitaniste au lieu de la parole syndicale que j’avais exprimée.

         J’aboutis donc à la grande maison centenaire d’où nous étions tous issus, à la grande surprise des camarades de Blanquefort qui m’avaient connu comme intransigeant défenseur de la FEN. Autant dire que j’abandonnais tout espoir de carrière fulgurante en tournant le dos au syndicat monopoliste et co-gestionnaire, qui nous a fourni quelques exemples de belles carrières. Ce n’est pas un hasard si certains, militant à la Cfdt lorsqu’ils étaient profs, ont changé de syndicat lorsqu’ils sont devenus chefs : pas de problème pour terminer hors-classe en 4ème catégorie.

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         Je me suis senti tout de suite bien à la CGT, tant au niveau de la commission exécutive départementale à laquelle j’étais régulièrement invité puis à laquelle j’ai été élu, qu’au niveau du GNPID (Groupement National des Personnels d’Inspection et de Direction) dont les réunions montreuilloises étaient fort conviviales. De plus, j’ai été fort agréablement surpris de voir l’importance de la pédagogie au sein de nos débats.

         A l’occasion des élections prud’homales, je proposai à l’Union Départementale de faire une liste dans le collège patronal, puisque j’avais embauché au moins une dizaine de précaires de droit privé puisque le nombre de fonctionnaires était insuffisant pour assurer un bon fonctionnement du collège. Ce n’était pas dans les choix de l’UD, mais puisque j’avais envie de militer, je me trouvais propulsé en tant que représentant de la confédération au comité régional de l’ANPE, siège que je conservais jusqu’au démantèlement de l’agence. J’avais été briefé par Luc PABOEUF, le secrétaire de l’UD, qui depuis est devenu Président du CESR-Aquitaine.

        P7010047.jpg Luc Ferry organisait à cette époque des débats sur l’avenir de l’école, et c’est tout naturellement que je me tournai vers Ghyslaine RICHARD, qui était à l’époque secrétaire départementale de l’Ugict-CGT (et qui est maintenant animatrice nationale du pôle école de la CGT) pour animer les débats. Une conseillère déléguée de Mérignac et le Président de la section de Mérignac de la LDH ont fait office de secrétaires. On ne peut que regretter que ce grand débat termine dans les oubliettes creusées par le ministre suivant, car la parole était très libre.

         Dans la foulée, je me trouvais aussi membre de la commission départementale de l’Ugict, que j’ai représentée dernièrement lors d’une rencontre internationale de cadres syndicalistes européens.

         Maintenant, tout en restant militant dans les instances ci-dessus, j’ai envie de m’investir chez les retraités, car le combat est loin d’être terminé, notamment pour la sauvegarde de notre pouvoir d’achat et la résistance à la casse de l’hôpital public dont en vieillissant nous aurons sûrement de plus en plus besoin.

Et ce n’est pas fini…

 

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Spécial copinage E&D

6 Janvier 2010, 11:57am

Publié par Bernardoc

FICHE D’INSCRIPTION
NOM : ....................................................................................................................
Prénom : ...............................................................................................................
Fonction : ..............................................................................................................
A quelle association appartenez-vous ? ..........................................................
Adresse personnelle : ........................................................................................
...............................................................................................................................
Adresse électronique : ........................................................................................
…………………………………………………………………………………………….
Date limite d’inscription : 16 janvier 2010
Fiche à renvoyer avec un chèque de 25 Euros libellé à l’ordre de
« Education & Devenir »
à l’adresse suivante :
Journée d’Etude E&D
Lycée George Sand
BP22 – 95331 DOMONT CEDEX
E-mail : mhlogeais@gmail.com
La capacité d’accueil de la salle de la Mairie du XIIème étant limitée, votre inscription ne sera définitive qu’à réception de votre carton d’invitation.
E&D - CEMEA - Le CRAP - FCPE - PEEP- La ligue de l’enseignement
AUTONOMIE ET DECENTRALISATION L’unité du service public en cause ?
Samedi 23 janvier 2010
Matin
9h00 Accueil
Vous munir d’une pièce d’identité ainsi que de votre carton d’invitation.
9h15 Ouverture par Claude Rebaud, Président d’E&D
et par M. Le Maire du XII ème arrondissement
9h30 conférence inaugurale par Bernard TOULEMONDE.
11 h 00 Table ronde
animée par Philippe Watrelot, président du CRAP,
avec M. Jean Paul Blachy président du conseil régional de Champagne Ardennes .
Alain Blanchard, vice président du conseil général de l’Oise,
Yves Fournel, adjoint au maire de Lyon et président du réseau français des villes éducatrices
Déjeuner
Après-midi
14h00 Conférence
Yves DUTERCQ
15h30 Conférence
Jean Charles Ringard directeur des services d’éducation.
17h30 Clôture des travaux par Claude REBAUD, président E & D.
Et ce n'est pas fini...

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Le Recteur est parti

5 Janvier 2010, 18:01pm

Publié par Bernardoc

         J’ai même été invité à son départ, invitation que j’ai déclinée bien entendu ; de même que ma contribution à son départ sera à hauteur de la sienne lors de mon départ à moi.

         Aura-t-il répondu au recours gracieux du collègue qui avait refusé de siéger sous un crucifix dans le cadre de ses obligations de service d’enseignant laïque et républicain en annulant la retenue sur salaire qu’il avait ordonnée ? Je n’en sais rien, et pour dire le fond de ma pensée, cela m’étonnerait, ce n’est pas son style.

         Chaque fois que je lui ai écrit, il ne m’a jamais répondu, y compris pour des faits graves, à savoir la modification des avis que j’avais émis sur le passage à la hors-classe des personnels. Mais même le service juridique du rectorat était resté muet sur ce cas. J’en conclus donc que le fonctionnaire du rectorat qui avait la main sur le logiciel a agi sur ordre. Nous qui nous engageons à être loyal (l’enthousiasme est facultatif), nous aimerions bien que la loyauté fonctionne à double sens.

         Pour ma dernière rentrée, dans le cadre des transformations d’heures-poste en heures supplémentaires, le Conseil d’administration, qui est censé être souverain, avait voté, puisque le poste d’allemand avait été fermé, pour transformer les heures d’allemand en vacations, d’autant que la vacataire (la troisième prof de l’année) avait fait un boulot remarquable pour redresser un enseignement qui partait à la dérive et qu’elle souhaitait poursuivre au collège. Lorsque je l’avais assurée que, les heures poste n’existant plus, j’aurai besoin d’une vacataire, elle s’était mise à travailler un projet avec les autres professeures de langue. Quand un collègue m’appelle pour me dire que nous partagions un prof d’allemand, je lui affirmai que c’était une erreur puisque je ne disposais pas des heures. Je dus pourtant me rendre à l’évidence : sans concertation aucune, la décision du conseil d’administration avait bel et bien été bafouée. C’est sans doute ce qu’il est convenu de nommer « l’autonomie pédagogique ». Là encore, aucune excuse ni explication et la satisfaction pour la hiérarchie de faire apparaître le chef d’établissement, qui s’était engagé auprès d’une collègue, comme un menteur.

         J’ai parlé de mon absence de promotion avant la retraite. J’ai donc déposé auprès de la HALDE un dossier pour discrimination syndicale (je revendique haut et fort mon appartenance à la CGT) et politique (je suis élu sur une liste d’union de la gauche qui va jusqu’au NPA – la seule ville en France). Dans ces cas-là, c’est à la personne mise en cause de prouver qu’il n’y a pas eu discrimination. Et bien, la réponse est arrivée pratiquement par retour de courrier : il n’y avait pas eu de discrimination à mon égard. Je n’ai pas été entendu et je me demande qui est l’enquêteur de la HALDE qui est venu enquêter au rectorat. « Selon que vous serez puissant ou misérable… ». Inutile de vous dire que l’idée positive que je me faisais de la HALDE en a pris un sacré coup ce jour-là, et que c’est une instance vers laquelle je n’enverrai personne.

Et ce n’est pas fini… 

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Reconstruction

4 Janvier 2010, 22:00pm

Publié par Bernardoc

         Car c’est bien d’abord le but thérapeutique de ce blog après la destruction systématique mise en œuvre contre moi au cours de mes trois dernières années d’activité. Je suis effectivement officier des palmes académiques, ce qui veut dire qu’au moins deux de mes supérieurs hiérarchiques (Inspecteurs d’Académie), à plusieurs années d’intervalle ont jugé que les qualités que j’avais développées dans mes fonctions de direction méritaient de se voir reconnues par un ruban puis une rosette. Et voila-t-y pas que d’un seul coup j’étais devenu, par une volonté quasi sarkozyenne, le pire chef d’établissement du département, voire de l’académie. Comment un basculement aussi rapide (moins de trois mois) a-t-il pu se produire ?

         Déjà, lorsque je rencontrai mon chef pour qu’il établisse ma lettre de mission, il mentionna de façon pas vraiment enthousiaste le fait que j’écrive habituellement avec une police qui ne devait pas être assez administrative à son goût et que je signe en vert (hommage à une grande dame, Jeanne BENTLEY, ancienne Directrice du Lycée Jean Aicard à Hyères, que j’avais appréciée en tant qu’élève et qui fut ma première patronne lorsque je devins pion dans ce même lycée).

         Puis vint un différent avec le Conseil général concernant mon appartement de fonction. Lorsque j’avais quitté Langevin, et parce que je le quittais m’avait-on affirmé, on allait changer la baignoire, l’évier et les WC. Et j’arrivais dans un appartement avec un équipement dans un état de délabrement similaire. Au bout de deux lettres sans réponse, j’en écrivis une troisième un peu plus musclée en envoyant copie à mon supérieur hiérarchique, pensant qu’il allait soutenir ma demande d’un logement décent pour un cadre dirigeant d’une administration d’Etat. Je m’étais fourré le doigt dans l’œil jusqu’au coude et je reçus ma première volée de bois vert de la part du tout puissant potentat des services départementaux de l’Education nationale. Heureusement, le Directeur des Collèges au Conseil général était quelqu’un de bien et d’efficace, qui lors d’une visite de le logement que j’occupais a convenu que mes demandes n’étaient pas exagérées.

         Comme je n’avais pas réussi à travailler moins de onze heures par jour (selon le protocole signé entre le ministère et le syndicat monopoliste) les jours de conseil de classe, et faisant confiance au Président de la République fraîchement élu, comme j’avais travaillé plus, j’ai demandé à gagner plus. Et là, convocation fort peu amène à l’inspection académique, où j’apprends que mes lettres adressées par voie hiérarchique au Recteur, n’avaient pas accompli leur chemin. Je me demande ce qui serait arrivé à un chef d’établissement s’il s’était permis, contrairement à toute les règles de la Fonction Publique, de ne pas faire suivre un courrier ! Là, c’est vraiment ma naïveté de serviteur honnête de l’Etat républicain qui fut mise à jour.

         Deux mois plus tard, le Conseil général organisait un mercredi soir à 18 heures une manifestation en l’honneur de la coupe du monde de rugby. Cet hommage ayant lieu en plein air et en été, je ne m’étais pas déguisé en croque-mort, et j’avais chemise à fleurs et tropéziennes. J’arrivai en même temps que l’Inspecteur d’académie, le secrétaire général et un IEN. La réflexion de l’autorité hiérarchique fut que j’étais habillé comme un retraité. Je rétorquai qu’étant donné mes états d’ancienneté de services, je le serais volontiers si l’Etat m’y avait autorisé. Mais l’ancien Premier Ministre n’ayant jamais voulu pérenniser le Congé de Fin d’Activité, j’étais obligé de continuer jusqu’à l’âge de la retraite qui existait à cette époque-là, c'est-à-dire soixante ans.

         Une autre fois, la convocation concernait un édito du journal du collège L’Aurore du Haillan qui déplaisait à la hiérarchie, car j’expliquai le mécanisme de la carte scolaire (créée par de Gaulle) et je devais aboutir aux mêmes conclusions que l’inspection générale deux ans plus tard. Comme j’animais un Atelier d’Analyse de Pratiques Professionnelles à Thiviers (nord-est de la Dordogne), je ne pouvais obéir à cette injonction. Donc « M’sieur, m’sieur, il a fait ça ! », je fus convoqué chez le recteur, mais à une date dont nous étions convenus ensemble. Entre temps, j’avais découvert d’autres orientations et je menais campagne électorale ; l’entrevue avec le secrétaire général du rectorat en présence de l’inspecteur d’académie de Gironde, fut relativement chaleureuse et je pus m’exprimer, ce qui représentait un changement très positif.

         Enfin, l’apothéose eut lieu le 3 juillet 2009, deux mois avant ma date officielle de retraite. Je sortais d’une réunion où j’avais représenté la Mgen à l’IA et je discutais avec un Haillannais du Modem (je crois) avec qui j’avais tenu plusieurs fois un bureau de vote. Arrive l’inspecteur d’académie qui m’intime l’ordre de venir dans son bureau, qu’il avait des choses à me dire. (Mon concitoyen m’a demandé plus tard des nouvelles, car il n’imaginait pas qu’on puisse traiter sur ce ton un cadre de l’éducation nationale, lui qui avait été cadre dans une grande entreprise privée.) Ce qui avait motivé l’ire de celui qui était encore mon « supérieur » hiérarchique pour deux mois était la lecture de mon dernier rapport d’activité, dans lequel je mentionnais la réalité de notre (ou de MA, ce qui serait infiniment plus grave) fonction. L’échange, suffisamment violent pour m’empêcher d’aller sereinement récupérer la médaille de l’académie gravée à mon nom, se termina par mon affirmation : «  Je suis fier de me regarder dans la glace tous les matins. » à laquelle mon interlocuteur répondit : « Vous pouvez », ce qui, à mon avis, représentait exactement le contraire de ce qu’il voulait dire.

Et ce n’est pas fini… 

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