Ca n'allait quand même pas durer !
Après la bonne nouvelle d’hier, il ne fallait pas se réjouir trop vite, et le gouvernement a repris la chasse, non pas aux (grands) fraudeurs, mais à ce qu’il appelle les « niches fiscales ». Attention, ces niches fiscales ne sont pas les millions d’exonérations de cotisations sociales, voire les milliards de crédits d’impôts aux entreprises, non : on va chercher comment alourdir les impôts des contribuables qui participent régulièrement chaque année au fonctionnement de l’Etat.
La dernière trouvaille est la suppression de l’abattement d’impôt pour la scolarité. Quand on sait ce que coûte l’éducation gratuite, laïque et obligatoire, on peut se demander si la cible est la meilleure. D’aucuns me rétorqueront que ceux qui paient des impôts (sur le revenu, parce que la TVA, hein…) sont suffisamment riches, puisque les dernières études montrent que le taux des enfants d’ouvriers dans l’enseignement supérieur est en train de régresser. Mais il y en a encore quelques-uns, et dernièrement j’entendais une mère célibataire qui disait que, si on demandait à sa fille qui entrait en fac un ordinateur portable, c’est toute la famille qui serait mise à contribution pour acheter cet outil indispensable. Et nous sommes en France, au XXI° siècle, dans un pays qui n’a jamais été aussi riche, et sous un gouvernement socialiste. Il y a vraiment de quoi se poser des questions.
Et les bourses n’y changent pas grand-chose : je me souviens, lors de mes dernières années d’activité avoir versé à certaines familles l’équivalent de vingt centimes par jour. Mais la plupart du temps, en fait, ces bourses étaient avant tout alimentaires et les familles ne touchaient qu’un reliquat, quand il en restait, après le paiement de la demi-pension. Mais ça, c’était avant, et le président était Sarkozy.
Alors, le changement, c’est pour quand ?
Et ce n’est pas fini…