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Le blog de Bernard SARLANDIE

Lier le combat laïque au combat social

3 Avril 2018, 11:38am

Publié par Bernardoc

Je suis assez fier de soutenir ce texte.

Aujourd’hui, le renouveau du combat laïque est à la fois une réalité et une nécessité universelles. La laïcité rend possible le plus haut niveau de liberté individuelle. Elle permet de faire vivre le projet humaniste d’égale dignité entre les êtres humains.

Héritier de la Révolution française, le combat laïque accompagne les forces d’émancipation sociale, féministe, antiraciste, écologiste. Il est inséparable de l’unité du peuple souverain dans une République indivisible, la matrice politique de notre pays.

La laïcité est la première des conditions pour une riposte d’envergure face à la paupérisation d’une large fraction de la population, en particulier celle de la jeunesse.

Car la crise économique et écologique que nous traversons nous entraîne de plus en plus vers des conflits sociaux et politiques. Dans cette situation, les visées communautaristes contribuent à diviser le peuple afin de le neutraliser et d’imposer des objectifs antirépublicains. De puissants facteurs de désintégration se conjuguent : montée des revendications particularistes, des intégrismes religieux, pression incessante du lobby catholique pour le financement public de ses édifices et de ses écoles privées. Le réseau confessionnel concurrentiel destructeur de la mixité sociale sert de point d’appui à l’activisme de l’extrême droite de type « Manif pour tous ». L’odieux terrorisme islamiste porte le mouvement séparateur à sa dimension sanglante et guerrière.

Nous sommes dans une conjoncture particulière caractérisée par la régression sociale, politique et culturelle comme dispositif de pouvoir. Pour y résister, le combat social et le combat laïque doivent former un seul et même bloc. Combattre sur le front social sans lutter sur le front laïque, et vice versa, est voué à l’échec. La laïcité est notre outil pour fédérer les luttes sociales et lutter pour la justice sociale, la citoyenneté et la véritable égalité qui caractérisent la République sociale. Car les communautarismes se servent de l’appauvrissement des quartiers populaires et des discriminations qui y sont subies pour alimenter le fait politico-religieux, notamment islamiste, et détourner les citoyens du combat social, laïque et donc citoyen. En même temps, la laïcité doit aller de pair avec un antiracisme radical, ainsi qu’avec une lutte sans faiblesse contre l’antisémitisme. Enfin, le combat laïque doit également être un fer de lance contre le patriarcat soutenu, entre autres, par les communautaristes religieux, et de ce fait participer de façon centrale au combat féministe.

Après une décennie caractérisée par la crise financière puis économique, l’aggravation du dérèglement climatique et l’accumulation des menaces écologiques, 2017 marque la montée des bellicismes, la concurrence ouverte entre les impérialismes, l’intensification des politiques d’austérité et d’aggravation des inégalités sociales, et au sein des puissances capitalistes même entre les partisans du libre-échange et ceux du protectionnisme.

Dans cette situation de tension, le peuple dans toutes ses composantes doit construire son autonomie et lutter pour ses propres intérêts. Le combat laïque et social doit servir de levier pour l’émancipation, en appuyant et en développant l’unité des hommes et des femmes, salariés, sans emploi, précaires, artisans, indépendants, etc. Il faut donc lutter pour ce qui nous unit et combattre ce qui nous divise artificiellement. Ce combat s’inscrit bien évidemment dans une perspective internationaliste de solidarité entre les peuples.

Cette volonté de clarification et d’unité démasquera les trois dérives de la laïcité à savoir :

  • La laïcité usurpée de l’extrême droite qui s’en sert en réalité contre une seule religion, hier le judaïsme, aujourd’hui, l’islam

  • La laïcité d’imposture qui sert de cache-sexe au communautarisme

  • La pseudo-laïcité d’inspiration concordataire des dirigeants néolibéraux qui trahit le mot de Victor Hugo (« Je veux l’Etat chez lui, l’église chez elle », 15 janvier 1850).

Ainsi, pour unifier le peuple et le mettre en mouvement en tant qu’acteur politique, faisons respecter partout et toujours les principes édictés dans les deux premiers articles de la loi de 1905 et dans les trois circulaires de Jean ZAY, ministre du Front populaire, reprises dans la loi du 15 mars 2004. Développons la gestion citoyenne de l’action culturelle, nécessaire pour promouvoir plus de justice, de solidarité, de dignité et d’universalisme.

Ne laissons pas les communautaristes et les partisans du relativisme culturel nous diviser. Combattons tous les intégrismes et les extrémismes qui menacent les libertés.

Nous appelons toutes les forces sociales œuvrant pour l’émancipation humaine à lier continuellement le combat social au combat laïque.

Et ce n'est pas fini...

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Bonjour France inter

2 Avril 2018, 13:37pm

Publié par Bernardoc

Comme disent la plupart des auditeurs autorisés à parler au cours des cinq minutes qui leur sont accordées dans la matinale, merci pour la qualité de vos émissions et notamment la volonté pédagogique déployée pour nous faire comprendre la politique de ceux qui nous gouvernent.

La semaine dernière, c'était le général délégué de LREM (qui ne s'était pas exprimé depuis quelques semaines), ce matin, c'était le porte parole du même mouvement qui accompagnaient notre réveil. Eh oui, je ne me lève pas très tôt depuis que je suis retraité ; c'est sans doute pour cela que malgré tous les efforts déployés par les intervenants j'ai du mal à comprendre ce qu'ils tentent de nous expliquer concernant l'attaque frontale et persistante que nous subissons.

Je fais partie de la génération dite des « soixante-huitards », celle qui s'est battue pour le progrès social, celle dont les parents se sont battus en 36 et qui espéraient Les jours heureux à la Libération. C'est dire que je ne suis pas sorti de l'ancien monde et que je ne comprends pas que la pension du retraité, qui n'est pas une allocation sociale, ni une variable d'ajustement mais un droit acquis par le travail! soit ponctionnée afin de compenser le cadeau fait aux anciens assujettis à l'ISF. A titre d'exemple mon épouse a vu passer sa pension de 913 € à 893 €.

J'ai donc encore besoin d'explication. S'il vous plaît, France inter, VITE invitez à nouveau le ministre chargé des relations avec le parlement, celui chargé des comptes publics et celle chargé des solidarités ainsi que le patron des députés LREM. Peut-être alors comprendrai-je la nécessité du racket auquel nous, les vieux, sommes soumis. Je ne vous suggère pas d'inviter le président car sa pensée est trop complexe pour l'ancien professeur de lycée professionnel que je fus.

En vous souhaitant de poursuivre votre œuvre de communication, je m'en vais écouter les Belges.

B. Sarlandie

Et ce n'est pas fini...

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C'est pas gagné !

1 Avril 2018, 19:36pm

Publié par Bernardoc

Ce matin j'écoutais une jeune femme expliquer que, malgré une formation pointue à Bac+5 et des dizaines de CV envoyés chaque jour, elle n'arrivait pas à trouver du boulot. Très investie dans la vie sociale de sa commune, elle participe à l'aide aux devoirs. Mais c'est une action qui la fait douter : « Ne suis-je pas un mauvais exemple pour ces collégiens qui peuvent se demander à quoi bon faire des études si on est obligés de galérer malgré nos peaux d'âne ? »

Vous vous en doutez, cette jeune femme ne s'appelle pas Françoise MARTIN et elle n'habite pas Neuilly. Car, malgré la loi, il y a discrimination à l'emploi en fonction du prénom, souvent plus facile à tracer que le nom, et le lieu d'habitation.

C'est ainsi que la France se prive de nombreux talents bien français, nés en France, ayant bénéficié de l'éducation nationale laïque et républicaine et souhaitant rendre à leur pays ce que ce dernier leur a donné.

Qu'attend-on pour leur donner leur chance ? Sans les uberiser, ils sont pourtant les forces vives de la « start-up nation » comme dirait notre président plus enclin à suivre la voie de Trump, y compris par la langue, plutôt que de se pencher sur ces quartiers où les riches ne sont pas assez nombreux à son goût.

La France, une et indivisible, est multiple. Comme l'écrivait St Ex dans Citadelle, un livre posthume, “Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m’enrichis.”

Ne serait-il pas temps d'appliquer cette maxime afin de resserrer de façon permanente l'unité nationale et ne pas se rassembler uniquement lorsque des innocents sont massacrés par des barbares ?

Et ce n'est pas fini...

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On attend mai...

31 Mars 2018, 01:00am

Publié par Bernardoc

...ou on se bouge avant ?

Et ce n'est pas fini...

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Évaluation ?

30 Mars 2018, 11:52am

Publié par Bernardoc

Titre d'un article de Libération hier.

« De plus en plus d’entreprises utilisent les questionnaires de satisfaction remplis par les clients comme un outil managérial : des notes attribuées à la va-vite qui peuvent influer sur les salaires ou aboutir à une perte d’emploi. »

Je suis très perplexe quant à cette « justice populaire » qui peut mettre les gens sur la paille, et dont les critères peuvent être interprétés différemment selon que l'on est l'émetteur ou le récepteur, c'est à dire celui qui va être censé les analyser.

Demain ferme le magasin « Go sport » de Mérignac, un magasin que j'ai fréquenté de longues années pour toutes sortes d'articles, que ce soit des tennis, des accessoires de vélo qui complétaient aussi l'équipement du vélo que j'avais acheté chez eux, comme la draisienne de mon petit fils. Comme cela arrive souvent, avant la fermeture définitive d'un magasin, il y a une opération de liquidation. J'y suis bien entendu allé, ai fait quelques achats et j'ai reçu l'enquête de satisfaction. J'ai été dithyrambique car je le pensais vraiment : j'ai toujours eu droit à de bons conseils de la part des vendeurs et surtout jamais on n'a tenté de forcer une vente. Il en était de même lorsque j'amenais mon vélo à l'atelier : je n'ai eu qu'à me louer de leurs services. Je doute fort que ce que j'ai écrit empêche la fermeture de ce magasin que je considérais comme un magasin de proximité. Je n'irai sûrement pas dans un des deux magasins qui restent : Bègles ou rue Ste Catherine. Il faudra donc que je me tourne, à contre cœur, vers une autre enseigne.

Autre exemple, mais dans l'autre sens : je proteste environ deux à trois fois par mois contre des dysfonctionnements de la poste. Parfois elle ne se contente pas de m'envoyer des réponses écrites standard, et en général à côté de la plaque, mais je reçois un coup de téléphone, qui se termine en général très mal, tant la mauvaise foi est évidente chez ces « conseillers » qui nient l'évidence de la détérioration du service. Après les coups de téléphone arrive l'enquête de satisfaction dans laquelle je dis ce que je pense, mais je n'ai jamais droit à un courrier d'excuse, et pourtant je suis loin d'être satisfait. Alors, à quoi bon ?

Et ce n'est pas fini...

 

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A Bordeaux, la police frappe un journaliste

29 Mars 2018, 15:26pm

Publié par Bernardoc

Info pour ceux qui ne l'auraient pas trouvée dans la presse locale.

Communiqué du SNJ/CGT

Nous venons d’apprendre que le journaliste Sadik Celik a été agressé ce matin par des forces de police alors qu’il couvrait une manifestation étudiante à Bordeaux.

Lors d’une charge policière, les forces de l’ordre lui ont confisqué le téléphone avec lequel il prenait des photos de la manifestation. Alors qu’il montrait sa carte de presse, afin d’en demander la restitution, il a été frappé à la tête par un policier. Des étudiants ont également été blessés et se sont vu prendre leurs téléphones. Ceux-ci n’ont pas été restitués.

Sadik Celik réside en ce moment provisoirement à Bordeaux et a couvert le mouvement des étudiants bordelais, à la suite des faits qui se sont déroulés à l’université de Montpellier.

L’absence ou la carence de couverture médiatique du mouvement étudiant contre la sélection dans les facultés ces derniers mois, expliquerait-t-elle ces manquements graves à l’exercice de la profession, ou assiste-t-on, comme lors des dernières manifestations contre la loi travail à une volonté du gouvernement Macron de réprimer le mouvement étudiant, comme l’an dernier de décourager les manifestants ?

Le SNJ-CGT condamne fermement ces agissements et cette répression. Le SNJ-CGT alerte l’ensemble de la société civile de ce manque flagrant au libre exercice de la couverture de l’information.

Montreuil, le mercredi 28 mars 2018

Et ce n'est pas fini...

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Euronat, mars 2017.

28 Mars 2018, 16:39pm

Publié par Bernardoc

Nouvelle cabane à l'entrée.
Et un pin en moins !
Pas dépaysées.
Collecte de pignes.
Une biche sur la route de la plage.
Elle a fini par partir.
La plage.
J'admire la fresque de Daniel.
En partant, attention à ne pas écraser l'écureuil qui s'abreuve.

Et ce n'est pas fini...

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Sidaction 2018.

27 Mars 2018, 07:42am

Publié par Bernardoc

Vous avez lu ma « lettre d'excuse » il y a quelques jours. Ceci est donc ma contribution à la lutte contre cette maladie.

Les promesses de dons s'élevaient à 4,07 millions d'euros l'an passé. 

L'édition 2018 du Sidaction s'est achevée le 25 mars 2018 sur un bilan de 4,4 millions d'euros de promesses de dons.

L'édition 2018 du Sidaction, événement caritatif annuel relayé à la radio et la télévision, s'est achevée dimanche 25 mars sur un bilan de 4,4 millions d'euros de promesses de dons, en hausse par rapport à l'an dernier, ont annoncé les organisateurs.

"Nous sommes soulagés de voir que les donateurs sont encore mobilisés, malgré les craintes de banalisation de l'épidémie", a déclaré la directrice générale de l'association Sidaction, Florence Thune. Les promesses de dons se montaient à 4,07 millions d'euros l'an passé. Les fonds seront "reversés à des programmes de recherche et de soins et à des programmes associatifs de prise en charge et d'aide aux malades, en France et à l'international".

Cette édition, qui avait débuté vendredi, "a été marquée par un don exceptionnel d'un grand donateur", (un ministre ?) a indiqué dans un communiqué l'association, qui n'en a pas précisé le montant. Cette édition était la première à se dérouler sans Pierre Bergé, décédé en septembre et remplacé à la présidence par Françoise Barré-Sinoussi, prix Nobel de médecine en 2008 avec Luc Montagnier pour la découverte du virus du sida en 1983. Le numéro de téléphone via lequel on peut faire un don, le 110, restera ouvert jusqu'au 14 avril.

Et ce n'est pas fini...

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L'Odyssée, dernier détour.

26 Mars 2018, 11:13am

Publié par Bernardoc

Je n'étais pas sûr de ce que nous allions voir samedi dernier après l'AG de l'AMOPA. Mais, conseillé par un ami, et touchant un petit peu au théâtre moi-même, je sais l'importance du public dans la salle. Heureusement que les places avaient été réservées, car Le Chaudron (la salle de spectacle de la MJC centre-ville de Mérignac) était plein.

Voici le thème de la pièce, tel qu'il figure sur l'affiche du spectacle :

Quels sont les points communs entre Stephanos KOKOLAKIS, marin pêcheur grec qui traverse tant bien que mal les conséquences de la crise de la dette, et Ulysse, le légendaire héros d’Homère ?

Aucun, à première vue.

Et pourtant, tous deux affrontent des tempêtes, tous deux sont confrontés au drame de la perte, tous deux sont animés du même désir : retrouver leur monde, se retrouver.

De l’imaginaire au réel, entre monstres et manifestations, d’une exploration intérieure à une traversée maritime, L’Odyssée – dernier détour invite le spectateur, via Homère, à naviguer aux côtés d’un homme : Stephanos KOKOLAKIS, marin pêcheur grec.

C'est suffisant pour mettre l'eau à la bouche, mais comment cela allait-il être traité ? C'est un spectacle de combat, une pièce fortement engagée, dénonçant les souffrances imposées aux Grecs, mettant en garde contre les néo-nazis d'Aube dorée, plaidant pour l'accueil des réfugiés fuyant les guerres qui meurtrissent leurs pays.

Une mise en scène brillante, tantôt symbolique (mais au théâtre tout n'est-il pas symbole?), tantôt réaliste nous plonge dans ce récit onirique fort bien servi par une troupe de cinq excellents comédiens ;

Un regret : j'aurais dû avertir de ce spectacle notre comité de jumelage avec Kalambaka. Peut-être une autre fois ?

Et ce n'est pas fini...

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Un des plus beaux hommages exprimés.

25 Mars 2018, 18:51pm

Publié par Bernardoc

Et ce n'est pas fini...

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